Au sein du quartier de Beacon Hill, a moins de 5 kilomètres de la capitale de l’Etat de Washington, se trouve la forêt nourricière de Beacon, la Beacon Food Forest, le projet a été implanté en 2012, grâce à 120 000 dollars de subventions, soit approximativement 90 000 euros et une centaine de volontaires qui ont prêté main forte à la réalisation du chantier. La première récolte est attendue pour 2014 au cœur de cette forêt fruitière de 3 hectares, le plus grand projet de ce genre jamais implanté sur un espace public. Une forêt où il n’y a plus qu’à se baisser pour ramasser, c’est le rêve admettrez-vous.
Créer l’abondance et redistribuer le surplus
A l’origine, un projet de fin d’études de quatre étudiants qui imaginent une forêt comestible basée sur le principes de la permaculture, c’est à dire une forêt qui recrée la complexité de l’agrosystème forestier en imitant la composition et la diversité d’une forêt naturelle. Les différentes strates et espèces végétales qui existent à l’état naturel sont reproduites permettant ainsi que la forêt pousse et se développe sans que l’homme n’ait besoin d’intervenir. « Personne ne fertilise ou n’irrigue une forêt. La forêt est autonome. Si vous êtes capable de recréer une forêt nourricière alors votre principal effort sera d’en récolter les fruits » explique Robert Hart premier spécialiste britannique à introduire ce concept en occident.
Des fruits et des légumes qui créent un lien social
Outre le simple fait que les habitants puissent se servir en fruits et des légumes gratuitement, la vocation de ce projet est de sensibiliser la population urbaine de Seattle à l’importance d’une alimentation saine. Le projet est la preuve vivante qu’une agriculture urbaine est possible et est tout à fait compatible avec le mode de vie des habitants grâce au fait que la forêt soit autonome.
La forêt comestible a aussi pour vocation de créer du lien social et intercommunautaire, tout d’abord grâce à l’investissement des bénévoles, issus des différentes communautés de Seattle, travaillant main dans la main afin que ce projet puisse voir le jour. Des potagers communautaires favoriseront les échanges positifs entre les habitants. Des ateliers pédagogiques sont organisés sur place afin d’éduquer et de sensibiliser les enfants aux thématiques de l’environnement. En somme, de multiples bénéfices gravitent autour de ce projet, à quoi s’ajoutent relocalisation partielle de la production alimentaire, source de biodiversité, capture du CO2.
D’autres forêts comestibles existent dans des villes comme Portland ou Syracuse, dans le sud de Los Angeles, à Adélaïde en Australie. Les potagers urbains communautaires connaissent un succès grandissant dans de nombreux pays, un des mouvement qui s’appelle les Incroyables comestibles « Incredible Edible », originaire du Royaume Uni cultive des potagers sur des parcelles urbaines et redistribuent des légumes gratuitement. Fort à parier que la première forêt comestible verra bientôt le jour en France, en espérant bien vous avoir inspiré.
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