Après une semaine de débats longs et laborieux, ce premier article sur la transition énergétique a enfin été adopté à l’assemblée. Malgré un vive combat du clan UMP/UDI hostile à un "parti pris idéologique" et à "un compromis politique entre le candidat François Hollande et les écologistes", la part du nucléaire dans notre production d’énergie baissera dans les prochaines années. UMP et UDI reproche également à la majorité de ne rien dire sur l’impact de cette mesure sur la facture énergétique des français. Mais pour la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, la nouvelle répartition entre les énergies "va faire baisser les factures" et "la priorité de ce texte est les économies d'énergie".
En ce qui concerne la fermeture de la centrale de Fessenheim, pas d’avancée pour le moment. La loi de transition énergétique laisse à l'opérateur le choix de ses moyens de production, c’est donc au Conseil administratif d’EDF que revient la décision. Le député UMP du Haut-Rhin Michel Sordi, dont la circonscription comprend la centrale de Fessenheim, a redit vendredi matin être "attaché au nucléaire" ainsi qu'aux emplois qui en découlent, et "convaincu qu'il fait partie de la transition énergétique".
Des objectifs ambitieux
Outre la réduction de la part du nucléaire dans notre mix énergétique, ce même article programme la diminution de 50% de notre consommation d’énergie en 2050 par rapport à 2012 avec un objectif intermédiaire de 20% en 2030. Il impose également une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40% sur la période 1990 à 2030, et leur division par 4 en 2050. En ce qui concerne les énergies renouvelables, leur part doit être portée à 23% en 2020 et 32% en 2030. La consommation d’énergie fossile devra quant à elle diminuer de 30% d’ici à 2030.
Suspension de l’écotaxe poids lourds, taxation des profits des sociétés d’autoroutes
Devant la menace d’un nouveau mouvement de contestation des transporteurs routiers, Ségolène Royal, a annoncé, à l'issue d'une réunion avec les syndicats de transport routier, la suspension "sine die" de l'écotaxe. "Nous devons trouver une solution qui ne détruise pas les emplois mais en crée", s'est justifiée la ministre, appelant la commission spéciale de l'Assemblée mise en place pour l'examen du projet de loi de transition énergétique à "se pencher sur la question des sociétés autoroutières" dont une part des profits pourrait servir à financer des investissements dans les infrastructures de transports. "On a vu les sociétés autoroutières depuis leur création verser 15 milliards d'euros à leurs actionnaires, il y a là comme quelque chose qui ne va pas" et "il n'y a aucune raison que nous ne mettions pas à plat ce problème", a ajouté Mme Royal.
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