Il s'agit de l'annonce phare de la visite du président américain qui faisait suite au sommet des pays de l'Asie-Pacifique. Les Etats-Unis et la Chine qui représentent à eux seuls 45% des émissions de gaz à effet de serre de la planète, ont conclu après 9 mois de négociation un accord pour limiter leurs émissions. Selon un haut responsable américain, « le fait que les Etats-Unis et la Chine, traditionnellement considérés comme les leaders de deux camps opposés, avancent ensemble, va avoir un gros impact ».
La Chine s’engage à atteindre son pic d’émissions de CO² autour de 2030
Xi Jinping s'est engagé à faire du combat pour améliorer la qualité de l'environnement une priorité de son mandat. Quand on lui dit que la Chine émet désormais plus de CO² que l’ensemble des pays de la zone euro, il insiste sur le fait que son pays ne doit pas être logé à la même enseigne que les pays industrialisés. Pékin met en avant le principe des « responsabilités communes mais différenciées », selon lequel la responsabilité de la lutte contre le réchauffement planétaire incombe principalement aux pays développés.
Il était malgré tout nécessaire que la Chine s’engage également dans la lutte contre le réchauffement climatique et c’est chose faite. Elle s’engage à atteindre le pic de ses émissions de CO² « autour de 2030…avec l’intention d’y arriver plus tôt ». Pour y arriver Xi Jinping compte sur le développement des énergies renouvelables. Le solaire et l'éolien devraient représenter 20% de la production totale d'énergie chinoise d'ici à 2030, contre moins de 10% en 2013.
Les Etats-Unis s’engagent à réduire de 26 à 28% leurs émissions à l’horizon 2025 par rapport à 2005
Un accord largement soutenu par les démocrates mais jugé irréaliste par les républicains, qui contrôlent désormais le congrès et qui pourraient sérieusement réduire les ambitions des Etats-Unis en matière de climat. Le leader du « Great old party » au Sénat, Mitch McConnell a d'ores et déjà rejeté l'accord, le jugeant « irréaliste » et prévoyant « des prix de l'énergie plus élevés et beaucoup moins d'emplois ».
Limiter à 2° la hausse des températures mondiales
C’est l’objectif de la communauté internationale pour le 21ième siècle. Cet effort est indispensable si nous voulons limiter les dérèglements climatiques et les catastrophes qui l’accompagnent.
L'accord signé entre les Etats-Unis et la chine est certes encourageant, mais il reste limité comparé aux efforts nécessaires évalués par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). Son 5e rapport, publié il y a quinze jours, préconise pour limiter la hausse des températures à 2°C sur le siècle, de réduire de 70% les émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050 par rapport au niveau de 2010.
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