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Actualités energie

Prix de l’énergie au plus bas, positif ou négatif pour l’économie ?

25 avril 2016

Le marché mondial de l’énergie est fortement bousculé depuis quelques années. Alors qu’on nous annonçait il n’y a pas si longtemps que le pétrole allait venir à manquer et que le prix du baril allait s’envoler, on assiste aujourd’hui au phénomène inverse.  Pourquoi et quelles en sont les conséquences ?

Exploitation de gaz et de pétrole non-conventionnels, stagnation de la demande, développement des énergies renouvelables, des facteurs qui ont totalement bouleversés le modèle énergétique mondiale et qui ont des conséquences très contrastées. Une baisse de la facture énergétique sur le court terme mais qui risque au final de nous couter très cher.

Le contexte mondial de l'énergie

La production mondiale d’énergie progresse beaucoup plus vite que les besoins, ce qui a entrainé une chute du prix du baril de pétrole, passant de 110$ début 2012 à moins de 40$ aujourd’hui.
La raison principale est que les Etats-Unis sont depuis 2012, devenus le premier producteur mondial d’hydrocarbures avec 11.64 Mb/j, devant l’Arabie Saoudite (11.5 Mb/j) et la Russie (10.84 Mb/j), grâce à l’exploitation du gaz de schiste et du pétrole non-conventionnel. Conséquence, leur importation de pétrole en provenance du moyen orient a baissé de plus de 20% depuis 2010.

Ajouter à cela, le Canada qui s’est lancé dans l’exploitation de ses sables bitumineux, la croissance de la Chine, deuxième consommateur de pétrole au monde, qui ralentit, les tensions avec la Russie et au Moyen-Orient, le développement des énergies renouvelables un partout dans le monde, et on obtient un marché énergétique mondial en pleine mutation.

Pour éviter une chute aussi importante du prix du baril, les pays producteurs pourraient baisser leurs quotas de production mais il n’en est rien pour l’instant. Les pays de l’OPEP comme les Etats-Unis sont restés sur leurs positions. Les premiers voient en un pétrole pas cher le moyen de freiner les investissements des seconds dans les énergies non-conventionnelles et dans les énergies renouvelables et ils ne ceux sont pas trompés. A vouloir faire cavalier seul, les Etats-Unis sont aujourd’hui dans une situation économique très instable, qui selon un nombre de plus en plus important d’analystes, rappel la grande dépression des années 30.

A qui profite un baril à moins de 50$ ?

Au final, il semblerait que personne ne sorte gagnant d’un pétrole bon-marché. Même si dans un premier temps cela a permis d’alléger un peu la facture énergétique des pays les plus dépendants et de soutenir le retour à la croissance des pays producteurs, les conséquences négatives du pétrole à moins de 40$ le baril sont en train de se faire sentir, et le retour de bâton risque de faire très mal.
Il faut savoir que le coût de production d’un baril de pétrole non conventionnel se situe entre 50 et 60$ le baril (se chiffre à tendance à augmenter) alors que le pétrole saoudien se situe entre 5 et 10$.
En dessous de 70 à 80$ le baril de brut, l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels n’est donc pas rentable. Une conséquence tragique pour les entreprises du secteur pétrolier américain, qui après avoir emprunté et investit massivement se retrouvent en situation de faillite, entrainant avec elles une dette liée au pétrole de schiste de 170 milliards de dollars. Et il en va de même au Canada avec les sables bitumineux.
Pareil pour les énergies renouvelables, il faut un baril à au moins 70$ pour que les projets aboutissent.

Dans ce contexte on pourrait dire que les gagnants sont les membres de l’OPEP, et bien non. En provoquant l'effondrement des prix du pétrole, les Saoudiens et leurs alliés du Golfe ont certes porté un coup dur à toute une série de projets occidentaux, environ 46 grands projets pour 200 milliards de dollars d’investissement, mais ils ont également fortement diminué leurs bénéfices, entrainant une crise sans précédent. Malgré des mesures drastiques prisent par le prince saoudien Mohammed Ben Salman, pour rééquilibrer la balance financière (rapatriement d’avoirs investis à l’étranger, suspension de chantiers d’infrastructures, gel des embauches et des promotions, coupes dans les subventions sur l’eau, l’électricité et l’essence), les réserves saoudiennes estimées aujourd’hui à un peu plus de 650 milliards, perdent 10 milliards de dollars par mois.

Les conséquences en France

La France est très fortement dépendante de ses importations d’énergie fossiles. Elle importe quasiment 100% des énergies fossiles qu’elle consomme, qui représentent les 2/3 de notre consommation et elle exporte une partie de l’électricité qu’elle produit. Entre 2013 et 2014 la facture énergétique de la France a baissé d’un peu plus de 15% passant de 66 à 54 milliards d’euros.
Une bonne nouvelle pour les consommateurs de fioul et de gaz, qui voient leur facture énergétique diminuer. Mais une moins bonne nouvelle pour la transition énergétique et les projets d’énergies renouvelables mis en suspens.

Autre problème énergétique auquel la France doit faire face, EDF au bord de la faillite. En effet, le géant de l’électricité français détenu à 85% par l’Etat, a divisé par 3 ses bénéfices en 2015 pour atteindre 1.2 milliards d’euros pour 75 milliards de chiffre d’affaire. Rien d’alarmant ? Et bien si ! Depuis un an, les prix de marché de l’électricité ont en effet chuté de plus de 30 % dans le sillage de l’or noir : ils sont aujourd’hui tombés à 26 euros le MWh, et ne couvrent plus les charges d’exploitation d’EDF avec un prix de l’électricité nucléaire tournant autour de 42 euros le MWh. De plus, avec la mise en chantier de 58 réacteurs nucléaires, le rachat de la branche réacteurs d’Areva, et le financement probable de deux réacteurs en Grande Bretagne, la dette d’EDF s’élève aujourd’hui à 40 milliards d’euros. Autre très gros chantier auquel EDF doit faire face, la remise aux normes de la moitié de ses réacteurs qui arriveront en fin de vie entre 2019 et 2025. Un chantier estimé à plus de 100 milliards d’euros auquel s’ajoute celui du démantèlement des vieilles centrales estimé à 74 milliards d’euros.
Pour ne pas sombrer, EDF a déjà annoncé une baisse de 5% de ses effectifs d’ici 2018 (3500 postes supprimés sur 67000) et prévoit une hausse de l’électricité de 2 à 3% par an.

Que nous réserve l’avenir énergétique ?

Sur le plan mondial, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estime que le rebond du cours du brut ne se fera qu’à partir de 2020. Même si les Etats-Unis commencent à baisser leur production, leurs stocks sont au plus haut et donc leur demande va diminuer dans les prochaines années. Du côté de l’Arabie Saoudite et de la Russie pas de diminution de leurs quotas de production en vue. Les prévisions de la demande mondiale stagnent ou n’augmentent que très légèrement. Nous assistons également à une hausse des exportations iraniennes de pétrole depuis la levée des sanctions internationales. L’offre est donc toujours plus importante que la demande. Goldman Sachs est allé jusqu'à projeter un cours du baril descendant au niveau de 20 dollars dans les prochaines années.

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