Premier pollueur de la planète avec 25% des émissions de gaz à effet de serre, la Chine, deuxième économie mondiale, souhaite s’engager vers un « un développement vert… un passage obligé pour la Chine si elle veut promouvoir une restructuration de son économie », selon le premier ministre Li Keqiang. Pékin a donc affirmé sa volonté et confirmé son soutien à la France, mais est-ce que cela sera suffisant pour que la COP 21 soit un succès ?
Un signe encourageant à un mois de l’ouverture de la COP21
« Avec cette déclaration, nous avons posé les conditions qui nous permettent d'entrevoir un succès », a déclaré François Hollande, ajoutant qu' « un accord est désormais possible » à Paris.
« Nous apprécions hautement les efforts de la partie française et nous sommes optimistes pour le succès de la conférence », a affirmé le président chinois Xi Jinping, estimant que cette déclaration commune, qui comporte 21 points, montrait « l'engagement commun de faire réussir la conférence de Paris ».
Une déclaration commune qui pourrait déboucher sur « un accord ambitieux et juridiquement contraignant » à la COP21. Pékin et Paris se sont déclarés « favorables à ce qu'une revue complète ait lieu tous les cinq ans sur les progrès accomplis…les résultats de cette revue aideront les parties à renforcer régulièrement leurs actions d'une manière décidée au niveau national ». Ils ont également souligné, la nécessité d'un système de transparence amélioré en vue de renforcer la confiance mutuelle, l’importance du principe de responsabilités communes mais différenciées entre les pays en développement et les pays industrialisés, et la nécessité d’une taxe carbone.
La COP21 : succès ou désillusion ?
Rappelons que l’objectif de la conférence de Paris est de parvenir un accord mondial sur le climat qui permettra de limiter à 2° la hausse des températures moyennes mondiale d’ici à 2100. En tant que chez de fil du groupe des 77, regroupant les pays en développement, la Chine va pouvoir mettre la pression sur ses partenaires et en particulier l’Inde, quatrième pollueur de la planète, qui doit impérativement s’engager pour qu’un accord viable soit possible à Paris.
L’année 2015 bat tous les records de chaleur enregistrés depuis 1880. Devons-nous y voir un signe à quelques semaines d’une conférence qui s’annonce déterminante pour notre avenir ? Rien n’est moins sûr.
Il y a quelques jours, l’ONU lançait un avertissement sur le fait que les engagements actuels, ce qu’on appelle « les contributions » des pays, tendent plutôt vers une trajectoire de 2,7°C pour le réchauffement climatique, 3 disent même les ONG. 
Les prochains jours vont donc être décisifs si l’on veut entrevoir un succès lors de la COP21. Même si l’appui de la Chine est essentiel, il n’est pas garant du succès.
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