La 21é conférence des parties sur le climat a démarré. Jusqu’au 11 décembre à Paris, les 196 parties vont essayer de négocier un accord universel, suffisamment contraignant, pour maintenir à 2° le réchauffement climatique d’ici à 2100. Le ton de la conférence a été lancé ce matin par François Hollande, Laurent Fabius le président de la COP et Ban Ki-Moon le secrétaire général des Nations Unis. Urgence, responsabilité, avenir de l’humanité, des mots forts pour rappeler que l’avenir de la planète, notre avenir ne sera plus entre nos mains si la COP21 n’est pas un succès.
Nous vivons effectivement un jour historique. C’est la première COP depuis la première de Berlin en 1995, qui va réunir l’ensemble des pays du globe sur la question du climat, les deux plus importants pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, y compris. Est-ce que c’est 10 jours de négociations aboutiront à un accord universel, suffisamment contraignant, que l’on pourra également qualifier d’historique ? C’est en tout cas ce qu’espèrent François Hollande, Laurent Fabius et Ban Ki-Moon.
« Il est plus rentable de protéger que de détruire »
Après avoir accueilli les 147 chefs d’États présent à Paris pour l’ouverture de la COP21, François Hollande s’est exprimé en ouverture de la conférence. Il a appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités face aux générations futures et à faire de Paris « le départ d’une profonde mutation ». Il a rappelé que 2014 et 2015 sont les années de tous les records en terme de climat : températures les plus chaudes jamais enregistrées, sécheresses, inondations dévastatrices, cyclones…La situation climatique actuelle est « l’addition de notre égoïsme, notre indifférence, notre inconscience et notre impuissance. Toute la société doit se mettre en mouvement (…) c’est une obligation morale, une opportunité mondiale ». Un discours réaliste, un poil alarmiste mais qui se veut rassembleur, de la part d’un président qui, depuis le 13 décembre joue son avenir politique.
« L’accord doit incarner la solidarité vis-à-vis des plus pauvres et des plus vulnérables »
Ceux sont les mots du secrétaire général des Nations Unis, Ban Ki-Moon qui s’est exprimé après François Hollande. Un discours également tourné vers la responsabilité des pays développés et l’union des peuples. « Choisissez la voix du compromis, du consensus, de la souplesse (…) Choisissez la voix du développement durable. Paris doit être un tournant sans marche arrière possible ». Il a rappelé qu’elles sont les quatre critères qui feront de la COP21 un succès ; parvenir à un accord durable qui permettra de contenir les hausses des températures entre 1.5 et 2°C d’ici à 2100 ; avoir un accord dynamique qui s’adaptera aux changements de l’économie mondiale sans le renégocier à chaque fois ; mettre en place un accord solidaire vis-à-vis des pays les plus pauvres et les plus vulnérables ; acter un processus de révision tous les 5 ans pour suivre, vérifier et prendre les mesures nécessaires pour que les pays remplissent leurs engagements. Un discours unificateur conclu par : « L’avenir de la planète est entre vos mains ».
« Nous devons parvenir à un accord universel, ambitieux, juste, durable, différencié »
C’est Laurent Fabius, le président de la COP21, qui a ensuite pris la parole. Il est également revenu sur les clés du succès de la COP21 et l’importance de la notion de différenciation entre les pays industrialisés responsables de la pollution et le pays en développement qui en subissent les effets. Il a tenu à saluer une mobilisation sans précédent de la communauté internationale pour faire face aux dérèglements climatiques, et ce malgré les événements tragiques du 13 novembre. Il a parlé de l’importance des acteurs non gouvernementaux dans le processus, ONG, secteur privé et nous a rappelé quelle sont les deux défis du 21é siècle : lutter contre le terrorisme et lutter contre le dérèglement climatique.
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