Après les négociations à Lima, les décisions à Paris, place à l’action à Marrakech. Une ambition affichée pour un pays résolument tourné vers le développement durable. Le Maroc souhaite en effet porter à 42% en 2020 et à 52% en 2030, la part des énergies renouvelables dans sa production d’électricité. Place à une COP 22 tournée vers l’action qui sera placée sous le signe de la « solidarité universelle ».
De Paris à Marrakech
Un an après la signature de l’accord de Paris, un nouvel acte se jouera début novembre au Maroc. Alors que les Etats-Unis et la Chine viennent de ratifier l’accord, il faudra encore du travail pour qu’il entre en vigueur. Au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effets de serre doivent le ratifier. Aujourd’hui, 26 Etats représentant 36% de ces émissions l'ont fait. Pour Salaheddine Mezouar, président de la Cop22, cette conférence est une « opportunité pour porter la voix des pays les plus vulnérables face aux changements climatiques, en particulier celle des pays africains et des états insulaires. Il est urgent d’agir devant ces enjeux liés à la stabilité et à la sécurité ».
Le Maroc et les énergies renouvelables
Pour atteindre son objectif de porter à 52% la part des Enr dans sa production d’électricité, le Maroc dispose d’avantages non négligeables. 300 jours d’ensoleillement par an, une vitesse des vents qui atteint en moyenne 9m/s dans les régions du littoral notamment, et des ressources hydriques importantes. Des atouts qui ont permis la création d’un des plus grands parcs solaires au monde, le projet Noor (2000MW de production estimée en 2020), la mise en service de plusieurs parcs éoliens dont celui de Tarfaya, le plus grand en Afrique, et la construction de nouveaux barrages hydrauliques (170 en 2030).
Centrale solaire de Ouarzazate Noor 1
Le COP 22 appel à la « solidarité universelle »
Un des enjeux majeurs de l’accord sur le climat est la nation de « différenciation » entre les pays du nord les plus pollueurs et les pays du sud qui sont les plus impactés par les changements climatiques. Driss El Yazami, chef du pôle de la société civile de la COP22, insiste sur l’importance de la « solidarité universelle ». Il ajoute : « la Cop 22 doit être celle de l’égalité, de la jeunesse et de la démocratie (…) même si les responsabilités historiques et les effets à venir sont inégalement répartis, c’est bien ensemble que nous nous devons de réagir. L’urgence climatique exige de nous en quelque sorte, de retrouver l’universalisme ».
Vidéos : Le Maroc se prépare pour la COP22 2016
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